Vers l'infini et au-delà : 10°° et 10°°° !
Dans la série "accroche-toi au pinceau, j'enlève l'échelle", voici une technique proposée par Maître Charlier, pour déclencher les double et triple overdraw du 10 !
Oui oui, vous avez bien lu : on parle du 10°° et du 10°°° !
Cela s'adresse donc à des joueurs qui jouent déjà les overdraws. C'est la raison pour laquelle je l'ai mis en "Exos Niveau 3", mais pour tout dire, ça vaut le coup d'essayer : pour qui maîtrise les overdraws, ça fonctionne très bien !
Comme nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, la langue sert de piston, et c'est ce piston qui va permettre de déclencher l'overnote (ou l'altération), et ajuster la note. Dans le cas d'une overnote, on doit avancer le bout de la langue pour augmenter la hauteur de la note. C'est ainsi que l'on déclenche les multi-overblows et multi-overdraws.
Or, arrivé au 10° (donc un Réb sur un harmonica en Do), le constat est simple : on ne peut pas avancer plus la langue, sinon on bouche le trou ... Dommage puisque le 10°° permettrait de sortir un Ré, fort utile pour qui joue dans les 3 ou 4 premières tonalités autour du Do sur le cercle des quintes ...
Sébastien Charlier n'étant pas à court d'idées saugrenues, il a "très logiquement" continué son mouvement, et découvert que l'on pouvait carrément sortir la langue de la bouche pour augmenter la note.
Je cite Sébastien, qui explique comment s'y prendre :
Plus sérieusement essaie donc le Tongue "Deblock" ;-)
Avance le bout de ta langue sous le capot inférieur, la langue sortant de la bouche. Puisqu'il y a un moment où la langue ne peut plus avancer plus vers le sommier sous peine de tout boucher, autant qu'elle avance... autrement.
Et voilà. Tout est dit. Il suffisait d'y penser : jouer en-dehors de l'instrument. Mis à part le fait que ce type est dingue (c'est aussi lui qui joue des accords avec des notes soufflées et aspirées en même temps ...), sa découverte est tout à fait exploitable, et permet donc d'aller jusqu'à la tierce mineure au-dessus de la dernière note théorique de l'instrument.
Nous voici donc avec un instrument devenu chromatique, polyphonique, et allant du Do au Mi bémol plus de 3 octaves au-dessus ! Si on avait dit ça à Monsieur Richter !
Heureusement que je ne poste pas cet article un 1er avril, je suis certain que beaucoup auraient cru à une plaisanterie !
Pour ceux qui veulent lire l'intégralité de la conversation entre Musashi (qui se pose de drôles de questions), et Sébastien (qui apporte de drôles de réponses), ça se passe ici sur le forum Diato :
http://diato.forumactif.com/t4143-le-10
Merci Sébastien pour cette découverte, et le partage de cette technique !