Overnotes : mythes et réalités n°2
"Il faut souffler plus fort, et forcer (au niveau des abdos) pour jouer les overblows"
Faux. Tout simplement faux.
Je vous renvoie à cet article, qui explique pourquoi il n'est pas besoin de forcer pour augmenter la pression nécessaire à l'obtention des overnotes : différence entre débit et pression.
On entend d'ailleurs très bien les joueurs qui forcent et ceux qui ne forcent pas. Chez les premiers, les overs auront toujours plus d'intensité que les autres notes, seront souvent faux, et détimbrés. Heureusement, la présence des seconds confirme la possibilité de jouer des overs sans forcer, et en montre tout de suite l'intérêt.
Il peut cependant m'arriver de proposer à un harmoniciste n'arrivant pas à réaliser son premier overblow, de forcer. L'unique raison est de lui permettre de déclencher l'over, même s'il est affreux, juste pour qu'il entende la note, qu'il se convainque lui-même que c'est à sa portée. C'est là, dans l'instrument, il suffit de chercher la bonne technique et de s'entraîner. Le fait de l'avoir déclenché permet de motiver sa recherche, et également de lui donner un point de départ à partir duquel comprendre le processus, et explorer les différentes possibilités.
Cependant, si j'en arrivais à cette honteuse proposition, je lui conseillerais aussi tout de suite de chercher à faire la même chose sans forcer, en utilisant uniquement la langue comme piston, pour déclencher la note.
Mon conseil du jour : évidemment, que vous soyez débutant en overblowing, ou que vous ayez l'habitude de forcer sur chaque over, vous n'arriverez pas du jour au lendemain à jouer une overnote uniquement avec la langue. Il faut s'entraîner un peu chaque jour, le temps que les muscles autour des lèvres (particulièrement flemmards), et la langue, se renforcent.
Au fur et à mesure qu'ils seront plus costauds, tout sera plus simple, la justesse des altérations aussi bien que les overblows et les overdraws. Petit à petit, on arrive à jouer les overs en forçant moins, puis plus du tout (et à ce moment-là, on se rend souvent compte qu'on est aussi beaucoup plus précis sur toutes les notes, et même rythmiquement, comme par miracle).