Edouard Bineau : Album Secret World
Edouard Bineau est un pianiste de Jazz, et vous le connaissez peut-être pour son travail en tant que tel avec Jean-Jacques Milteau.
Vous trouverez le fruit de leur collaboration sur l'album Bluezz.
Mais Edouard s'est également toujours intéressé à l'harmonica, et après avoir pratiqué longtemps en dilettante, il s'est consacré au diatonique pleinement depuis quelques années.
A raison d'un certain nombre d'heures de pratique par jour, et fort de son expérience de musicien, forcément, il a développé une technique instrumentale très rapidement.
Vous trouverez facilement ses vidéos sur le net (notamment sur TheOverblowers), dans divers styles, et dans lesquelles on sent toute sa passion pour l'instrument, et l'envie d'en découvrir toutes les possibilités.
Quel plaisir d'entendre un Jazz contemporain à la fois simple d'abord et riche, très inventif. Une écriture ciselée, souvent poétique, légère et agréable. Une certaine douceur émane même des morceaux les plus rythmés.
J'ai un faible pour les thèmes à deux voix de Sax, notamment Edna et Minorité Absolue, dont les entrelacements des cuivres sont vraiment charmants, ainsi que Nouhma, pour son côté entêtant.
On passe un très joli moment, en état presque contemplatif, rêveur.
L'album est fort bien produit, très bon son, très bon mix, et Edouard est particulièrement bien entouré avec le Osefh Quintet : Sébastien Texier au sax alto et à la clarinette, Henri Dorina à la basse électrique, François Constantin aux percus, Oscar Bineau aux sax tenor et soprano (le fiston, pour la petite histoire).
Edouard sort ses harmos (des Brodur, bien sûr !) sur deux titres.
Sur le premier, Minorité Absolue (cf. vidéo ci-dessous), il propose un solo très Jazzy et sans complexe. Quoi ??? on a droit à la gamme semi-diminuée sur un diato ? ah bin si j'avais su, je me serais pas gêné ! ah ah !
Sur le second, Attrape-moi, il part d'une approche beaucoup plus Bluesy du diato, et joue avec ses sonorités les plus caractéristiques, puis s'en écarte petit à petit.
Un overblow ici ou là, un phrasé Charlieresque avec descente par demi-ton (ça aussi on a le droit ???), une 'tite lick bebop, avant de revenir à l'expressivité du Blues.
Un bien bel album en tous cas, Jazz, mais pas que, très inspiré de plein de musiques différentes, Blues, New Orleans, Pop, Classique, World, etc.
Je vous ai dit que vous pouviez vous le procurer en prévente ici ?